des Photos dans une Valise

Par big-bear-photos le 16 Février 2017 à 07:00

En 2008, deux berlinoises, Cornelia Bästlein et Irja Krätke, découvrent dans une valise une centaine de tirages originaux de Lore Krüger.

Après Vivian Maier, c'est donc au tour de Lore Krüger d'être découverte et exposée, après sa mort, à Berlin en 2015.

En 2016 le Musée d'art et d'histoire du Judaïsme (Paris) exposait ces photos prises entre 1934 et 1944.

J'ai longtemps trainé à traiter ces photos restées dans mon ordinateur.

Cette semaine je vous propose de visiter cette très belle expo et de découvrir avec moi les superbes portraits réalisés par Lore Krüger.

Née Lore Heinemann à Magdebourg en 1914, elle a dix-neuf ans lors de la prise de pouvoir de Hitler
en 1933, et c’est en exil, à Londres, puis en Espagne et en France, qu’elle va développer son oeil de photographe.
(Extrait du dossier de presse de l'exposition)

Installée à Paris pour suivre l’enseignement de Florence Henri, elle pratique le portrait et la nature
morte, mais aussi le reportage.
(Extrait du dossier de presse de l'exposition)

L'important c'est que la photo possède une force constatative et que le constatatif de la photo
porte, non sur l'objet, mais sur le temps.
(Roland Barthes)

En 1940, elle est internée dans le camp de Gurs, mais elle parvient à fuir jusqu'à New York.
En 1946, elle retourne vivre à Berlin-Est.
(Extrait du dossier de presse de l'exposition)

L’exposition permet aussi de suivre le parcours d’une exilée, parallèle à celui de tant d’autres juifs
allemands, opposants, artistes et intellectuels, venus en France en 1933, et piégés lors de la défaite.
(Extrait du dossier de presse de l'exposition)

J’ai compris ce que la lumière peut faire d’un visage. J’ai pris conscience qu’une photo peut être forte.
(Laetitia Casta)

Lore Krüger s’engagea activement dans la lutte contre le franquisme et le nazisme, et retraça
sa vie dans une autobiographie, publiée peu après sa mort.
(Extrait du dossier de presse de l'exposition)

Si il n’y a pas d’émotion, si il n’y a pas de choc, si on ne réagit pas à la sensibilité, on ne doit
pas prendre une photo, c’est la photo qui nous prend.
(Henri Cartier-Bresson)

Même leurs voix, j'ai oublié. Avant, quand je regardais leur photo, je me souvenais. Je les revoyais
comme avant, quand ils étaient vivants. Maintenant, je les revois plus, j'ai l'impression qu'ils sont
morts encore une fois.
(Claudie Gallay)

Voilà, cette longue visite se termine ici, j'espère que les photos de Lore Krüger vous auront plu
autant qu'à moi et que vous n'oublierez pas le guide qui vous les a fait découvrir ... :-)

Le lien vers le dossier de presse de l'exposition

_____________ Cliquez sur les images pour les voir en grand ____________________