Une peinture de façade que les Nancéiens connaissent bien.
Ce qu'ils ne savent pas, s'ils sont allés au cinéma en Lorraine entre 1950 et 1980, c'est que c'est
un peu grâce à mon papa qui travaillait chez Guérineau qu'ils ont pu voir tant de films. 30 ans du
coté obscur de la salle, là haut dans les cabines des projectionnistes de toute la région, à installer,
réparer, sauver ces gros appareils qui projetaient sur l'écran les images magiques...
Je ne sais pas si j'ai fait mes premiers pas dans une cabine, mais les bobines, le bruit, la chaleur,
l'odeur, le fantastique moment ou ça démarre, tout ce qui aujourd'hui est remplacé par un ordinateur,
reste en moi avec nostalgie.
Et je ne peux regarder cette peinture sans repenser aux images qui s'animent, à mon père et aux
péripéties qu'il me racontait parfois en rentrant le soir, heureux d'avoir sauvé la séance et d'avoir
permis à plein de gens de rêver devant un bon film. (histoires qu'il me raconte encore parfois le
dimanche quand je vais lui rendre visite, mais ça c'est sa nostalgie à lui...)

La photographie, c'est la vérité et le cinéma, c'est vingt-quatre fois la vérité par seconde...
( Jean-Luc Godard )

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