• Troisième partie : DéCLINS

    Exposition (V) Bis J3

     
    "Maintenant, la ville entière repliait ses griffes. [...] Une armée de balayeurs s'avançait,
    sur une ligne, à coups réguliers de balai ; tandis que des boueux jetaient les ordures
    à la fourche dans des tombereaux qui s'arrêtaient, tous les vingt pas, avec des bruits
    de vaisselles cassées."
    (Le ventre de Paris)

     
    Les glaneurs et la glaneuse
    Ce titre est choisi en hommage aux films d'Agnès Varda, lesquels m'avaient fort
    impressionnée (et plu). Si vous voulez jeter un long regard, ça commence ici : http://www.dailymotion.com/video/xcyr4b_documentaire-les-glaneurs-et-la-gla_shortfilms
    certes, antan, il s'agissait de ramasser ce qui restait dans les champs, donc à la
    campagne,  pour récupérer de la nourriture à bon compte et sans gaspiller.
    Le phénomène s'est étendu aux villes, aux marchés, et plus tard, aux poubelles.
    http://www.cerphi.org/wp-content/uploads/2011/05/synthese-glaneurs-2.pdf

    Exposition (V) Bis J3

    Exposition (V) Bis J3


    J'aime particulièrement ce détail (crop perso, pardon Robert !)

    Exposition (V) Bis J3

    On ne distingue pas ce qu'a glané la vieille femme en manteau, fichu et pantoufles (?).

    Elle est à la fois seule au monde, attentive, concentrée, et fondue dans quelque chose
    qui la dépasse et qu'elle s'approprie. Elle m'est à la fois poignante et attendrissante en diable.


    Les temps modernes

    Ca y est, les photos de Doisneau ont décrit un monde qui plus jamais n'existera : les
    camions remplacent les tombereaux, la nouveauté veut venir à bout de l'insalubrité,
    et les grues déplacent le passé et les rats. Des Halles ne restera, ailleurs, que le pavillon
    de Baltard, et les camionnettes iront de plus en plus s'amonceler à Rungis qui,
    aujourd'hui encore, devient insuffisant pour les volumes qu'ils charrient et les allers et
    venues qui s'y insèrent. Mais nous n'en sommes pas encore tout à fait là.

    Exposition (V) Bis J3

    J'ai toujours eu de la tendresse pour les chantiers en démolition, sans doute à cause
    du graphisme que mon œil de photographe amatrice y voit. Même si j'ai la nostalgie
    de fin d'époques, de maisons et de vieux murs, et tant pis pour les paradoxes.

    Exposition (V) Bis J3

    Et j'aime cette photo camaïeu-bleu pleine de tristesse mais de rêve ...

    Exposition (V) Bis J3

    ... celle-ci, où un oiseau de bon augure -il vole vers la droite, signe aux temps
    antiques- donne à St-Eustache la dimension d'un jouet ...

    Exposition (V) Bis J3

    ... celle-là enfin, à l'énergie presque triomphante ...

     

    FIN

    _____________ Cliquez sur les images pour les voir en grand ____________________


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