Une semaine à Arles. (Quatrième semaine !)
Une quatrième série de photos des expositions des
"Rencontres de la photographie" à Arles.
L'histoire d'un pays qui brille de mille feux et que tout le monde peut rejoindre. Il y a des mots
pour ça : eldorado, mirage, paradis, chimère, utopie, Lampedusa. C'est l'histoire de ces bateaux
qu'on appelle ici kwassas kwassas, ailleurs barque ou pirogue ou navire (…). C'est l'histoire de ces
êtres humains qui se retrouvent sur ces bateaux et on leur a donné de ces noms à ces gens-là,
depuis la nuit des temps : esclaves, engagés, pestiférés, bagnards, rapatriés, Juifs, boat people,
réfugiés, sans-papiers, clandestins.
(Nathacha Appanah)
Tu vois quel est mon Eldorado, ma terre promise: c'est un rêve comme un autre; mais il a cela
de spécial que je n'y introduis jamais aucune figure connue; que pas un de mes amis n'a franchi
le seuil de ce palais imaginaire.
(Théophile Gautier)
Et puisque qu'on est à Macao dans cette série de Christian Lutz, écoutez donc
Macao par Le grand orchestre du Splendid
Evangelia Kranioti - Les vivants, les morts et ceux qui sont en mer
Evangelia Kranioti arpente les confins du monde, saisissant des destinées individuelles prises dans les mailles du commerce des hommes. Ports de fret, artères autoroutières, coulisses d’un carnaval, cimetières, ruines de guerre… ces lieux convoquent tout autant d’incessants transits que des vies immobilisées, clouées au sol ou sur mer. Dans le projet Exotica, Erotica, etc., ce sont des marins au long cours qui guettent les escales pour nouer des amours passagères et tarifées. Dans Obscuro Barroco, c’est le milieu queer qui se déploie à Rio de Janeiro. Dans Beirut Fictions, ce sont des domestiques venues d’Afrique ou d’Asie astreintes à un pays, le Liban, où elles demeureront désespérément étrangères. Enfin, dans un des volets du projet Era Incognita, ce sont les vivants qui migrent vers la demeure des défunts dans les nécropoles du Caire. Au cœur de son travail, des visages et des corps se répondent alors en reflets par-delà les océans. Evangelia Kranioti tisse ainsi la cartographie d’une marge fragile qu’elle place littéralement au centre. La fresque d’une communauté d’exclus dépassant les contours d’une Méditerranée, matrice d’exils. (Léandre Bernard-Brunel) Extrait du site des rencontres d'Arles. |
L'éternité C'est la mer mêlée Au soleil.
(Arthur Rimbaud)
je ne sais pas parler de la mer. Tout ce que je sais c'est qu'elle me débarrasse soudain de
toutes mes obligations. Chaque fois que je la regarde, je deviens un noyé heureux.
(Romain Gary)
Dès son origine, la photographie a attesté de la relation paradoxale liant l’homme, la nature et la
technologie. Dans le sillage des grands photographes paysagistes du XIXe siècle, une nouvelle
génération d’artistes s’est emparée des techniques d’imagerie contemporaines pour révéler et
questionner notre relation au monde naturel. La photographie nous permet d’observer ce monde
et la façon dont nos existences l’affectent. Mais peut-elle aussi servir de catalyseur à de nouvelles
manières d’interagir avec notre environnement ?
(Extrait du site des rencontres d'Arles.)
L'enfer après la mort auquel ton Dieu nous condamne n'existe pas. L'enfer, c'est nous qui le
faisons exister sur terre en nous trompant dans nos choix. La vie n'est pas quelque chose qui
nous arrive, nous en sommes nous aussi responsables.
(Karin Alvtegen)
Il pensait aux mouches qui vivent quelques heures, aux bêtes qui vivent quelques jours,
aux hommes qui vivent quelques ans, aux terres qui vivent quelques siècles. Quelle différence
donc entre les uns et les autres ? Quelques aurores de plus, voilà tout.
(Bel-ami - Guy de Maupassant)
The Immaculate - Hanako Murakami
Et sur cette nature encore immaculée
Qui du verbe éternel avait gardé l'accent,
Sur ce monde céleste angélique, innocent ...
(Victor Hugo)
Variétés , Revue d'avant-Garde
Le rythme de la ville n'est ni celui de l'éternité ni celui du temps qui passe mais de l'instant qui
disparaît. C'est ce qui confère à son enregistrement une valeur documentaire autant qu'artistique.
(Berenice Abbott)
D’un seul déclic, l’objectif enregistre le monde à l’extérieur, et le photographe à l’intérieur.
(Germaine Krull)
Le peintre est généralement plus fier de son art que le photographe du sien, et c’est un tort
pour le photographe.
(Man Ray)
Je suis venue à la photographie comme un canard à l'eau. Je n'ai jamais voulu faire autre chose.
L'inspiration que le sujet éveille en moi est la tension qui me pousse au-delà de la montagne de
servitudes nécessaires pour produire la photographie finale.
(Berenice Abbott)
Ah, les chaussettes dans les sandalettes, tout une poésie d’outre-Rhin ...
Disons d'abord ce que la photographie n'est pas. Une photographie n'est pas une peinture, une
poésie, un symphonie, une danse. Elle n'est pas simplement une jolie image, ni un pur exercice de contorsionisme technique ou de recherche du tirage parfait. Elle est ou devrait être un document
significatif, une déclaration pénétrante, qui peut être décrit par un terme très simple – sélectivité.
(Berenice Abbott, Infinity" magazine, 1951)
La semaine de visite a été longue, je vous propose un peu de repos dans ce cloître,
version noir et blanc ou couleurs ?
Se contenir est plus malaisé que se mutiler. Se priver tous les jours est plus difficile que se
sacrifier une fois. Le sage dans le monde est plus grand et plus héroïque que le sage dans le cloître.
(Victor Hugo)
Ou allez prendre l'air sur la place !
A suivre... (si vous le voulez)
N'oubliez pas le guide.
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