le Bord (intime) des Rivières
Après la crue, avec le retour d'un froid soleil, petite promenade en bord de Marne, jusqu'à l'endroit où elle se jette dans la seine. Suivez le guide pour une visite en noir et blanc. :-)
Je me souviens de l’eau claire. Je me souviens du bord intime des rivières. Ma main se souvient
de sa douceur à calmer la douleur. Je me souviens des femmes aimées, mal aimées, pas aimées.
Je me souviens de ma colère à me regarder à ne rien faire. Je me souviens de tous ces humbles
amis à qui je ne saurai jamais dire je t’aime. Je me souviens de demain. Je veux pas aller sur la
mer. Je veux remonter les rivières.
(Richard Bohringer - Le bord intime des rivières)
Vivre la route. Ne jamais quitter la route. Toujours plus loin, toujours en exil. Ne plus vivre l'idée
du temps, n'avoir aucune horloge, que des couchers de soleil à l'horizon qui ne cesse de reculer
plus on avance.
(Richard Bohringer - Quinze Rounds)
Borhinger , la scène de la tartine,
du film Diva de Jean-Jacques Beinex
Les enfants dorment au bord du grand fleuve. Les feux font briller les yeux. On mange du poisson.
On dit qu’on s’aime avec les mains, avec les yeux. On dit vite tout. On dit son bonheur d’être là
dans la nuit africaine. Son bonheur humain. Son bonheur animal. Les gestes se suspendent,
gonflés d’amour sensuel dans l’air femelle. Afrique ! Moi qui suis fou de tout. Du très visible au
presque rien, tu m’as chopé l’âme comme dans les bouquins.
(Richard Bohringer - Le bord intime des rivières)
Si comme moi, vous avez aimé Diva, écoutez "La Wally" par Wilhelmenia Wiggins Fernandez
On ne sait jamais rien de ceux que l'on prétend connaître.
(Richard Bohringer - L'Ultime Conviction du désir)
Passer le temps à se rafistoler l'âme. Croire en sa force et puis lâcher prise. Dégringoler.
Avoir peur de soi. De la partie inconnue. De celle qui brise.
(Richard Bohringer - L'Ultime Conviction du désir)
Les méduses du matin font des grains de beauté aux vagues.
(Richard Bohringer - Traîne pas trop sous la pluie)
Les mots, arriver à les foutre sur le papier. Y'a des fois en pleine trajectoire, à fond la caisse dans
la phrase, t'éclates, tu déjantes, et cette foutue phrase cahote dans l'herbage pour finir comme
une conne loin du rivage.
(Richard Bohringer - Le Bord intime des rivières)
Petit bonus et découverte, une vidéo de Richard Borhinger et Paul Personne
(extrait du film "C'est beau une ville la nuit" )
Bonne promenade et bonne semaine à vous tous.
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