au Revoir Madame Sabine Weiss (Arles 2021 Semaine 2)
Oui, au revoir madame. Sabine Weiss, dernière représentante des photographes humanistes
(Robert Doisneau, Willy Ronis, Édouard Boubat ou encore Brassaï) nous a quittés à 97 ans le
28 décembre.
Elle était encore active et présente au festival Planches contact de Deauville le 12 décembre.
J'ai eu la chance de voir ses expositions, la première fois au Château de Tours en 2016 et
cet été aux Rencontres d’Arles.
Cette semaine je vous propose donc quelques photos de l'exposition d'Arles qui se tenait
dans la superbe Chapelle du Museon Arlaten - Musée de Provence:
"Sabine Weiss, une vie de Photographe"
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Je n’ai jamais pensé faire de la photo humaniste. Une bonne photo doit toucher, être
bien composée et dépouillée. La sensibilité des personnes doit sauter aux yeux
(Sabine Weiss)
Comme souvent à Arles, l'exposition se tenait dans un cadre magnifique,
la Chapelle du Museon Arlaten - Musée de Provence
les gens ne photographient pas tellement autour d’eux, mais plutôt eux-mêmes.
Il faut dire aux gens photographiez, photographiez les gens, les choses autour de vous. Dites-le !
(Sabine Weiss)
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Je témoignais, je pensais qu'une photo forte devait nous raconter une particularité de la
condition humaine. J'ai toujours senti le besoin de dénoncer avec mes photos, les injustices
que l'on rencontre
(Sabine Weiss)
Je ne suis pas une artiste, mais un artisan de la photographie.
(Sabine Weiss)
J'aime beaucoup ce dialogue constant entre moi, mon appareil et mon sujet, ce qui me
différencie de certains autres photographes qui ne cherchent pas ce dialogue et qui préfèrent
se distancier de leur sujet
(Sabine Weiss)
Avoir l’oeil ? C’est peut-être avoir du cœur.
(Sabine Weiss)
J’ai fait de tout dans la photo. Je suis allée dans des morgues, dans des usines, j’ai
photographié des gens riches, j’ai fait des photos de mode… Mais ce qui reste, ce sont
uniquement des photos que j’ai prises pour moi, à la sauvette.
(Sabine Weiss)
Je n'aime pas les choses très éclatantes mais plutôt la sobriété… il ne s'agit pas d'aimer bien,
il faut être ému. L'amour des gens, c'est beau. C'est grave, il y a une profondeur terrible.
Il faut dépasser l'anecdote, dégager le calice, le recueillement. Je photographie pour conserver
l'éphémère, fixer le hasard, garder en image ce qui va disparaître : gestes, attitudes, objets qui
sont des témoignages de notre passage. L'appareil les ramasse, les fige au moment même où
ils disparaissent.
(Sabine Weiss)
Au revoir madame Sabine Weiss, merci encore à vous pour toutes ces superbes photos.
Saluez bien Willy, Robert et tous les autres quand vous les croiserez par là-haut,
au paradis des photographes.
Bonne semaine à tous.
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