En ce jour, je laisse mon blog ouvert à "Passante"

En écho à l’enthousiasme de Big Bear pour l’expo Diane Arbus,
je vous en propose à mon tour deux : elles ont lieu à Beaubourg jusqu’au 9 janvier 2012.

Munch

 
Vous ne verrez pas le cri : le tableau ne voyage plus. Qu’à cela ne tienne,
vous découvrirez que Munch n’est pas le peintre d’un seul tableau,
ni même d’une seule technique.

Le thème m’a frappée, et je ne connaissais pas le tableau.
Les gardiens laissaient les gens faire des photos.
Dans la même veine (violente, sanguinolente), sont exposés
des tableaux de bagarres, avec sang coulant sur le visage.

Munch créait rarement une pièce unique à partir d’un thème :
il revenait toujours dessus, et presque chaque sujet génère une série d’œuvres.
Sur cette litho, il s’agit de Rosa Meissner, qu’il rencontra comme modèle,
et dont il utilisa l’image jusque pour la statue qu’il voudra sur sa tombe.

En 1933, il dit :  "Quand je suis tellement habité par cette image, n’est-ce pas
aussi valable que de peindre des centaines de pommes ou de violons sur une table ? "

L’homme eut de graves troubles de la vision : une hémorragie a altéré
les images qui se forment, et il transpose les représentations d’une
réalité par son œil malade .. introspection et créativité organique, artistique.

L’artiste s’intéressait à la photographie, et il captura quantité d’images,
essentiellement de lui (curieusement, souvent de profil).

En 1930, il dit : " J’ai beaucoup appris de la photographie. J’ai une vieille boîte
avec laquelle j’ai pris d’innombrables photos de moi-même. Cela donne souvent
d’étonnants résultats. Un jour lorsque je serai vieux, et n’aurai rien d’autre à faire
que d’écrire mon autobiographie, alors tous mes autoportraits ressortiront
au grand jour."

La deuxième exposition un peu plus tard dans la semaine...

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